5.7.08

Danielle Lambert

Dimanche rien



Dimanche 18 février 2007. Ton de reproche d'un enfant au loin. Son sourd d'une porte fermée sans calme. Tapisserie sonore du dimanche, loin des broderies du bonheur. Le vrombissement d'un appareil électrique s'en mêle. Le silence s'est réfugié dans une infime anfractuosité de l'appartement, entre le cliquetis du radiateur électrique et la ponctuation obstinée du petit réveil. "Le dimanche est un jour d'acuité névrotique" citait le recueil Dimanche aux Editions Autrement. Images de la semaine semblant faire un dernier tour d'adieu. Tu as dû rédiger deux procès-verbaux d'entretiens préalables à des licenciements dans ton entreprise. Tu réalises que, comme la société actuelle, elle n'offre pas de seconde chance.Vertu de l'infinie possibilité de ce jour de repos qui se traduit si souvent par la répétition vaincue du même. Effleurer cependant un fragment de vérité de soi. Fil rouge de ces jours où seules comptent les pépites de temps inchangées depuis tes origines, où tu te retrouves comme au creux d'une peau amie, seule à même de te faire accéder au toucher de la tienne.

3 Comments:

Anonymous Anonyme said...

quel bonheur de voir un nouveau texte de toi. je vais au kiosque chercher la suite...
Véronique

1:04 PM  
Blogger Frédéric LEONET said...

Toujours des mots qui tombent à pic... merci Danielle

8:34 AM  
Blogger Annalise said...

Ah merci pour ces quelques mots laissés sans bruit dans la nuit du net et qui vont poser leurs petites lumières sur mon dimanche.
Danielle

4:55 PM  

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